Suite aux travaux d'assemblage des deux ruches, il m'est resté quelques éléments, vis, tôle et quincailleries. Presque de quoi monter encore une ruche, il me manquait juste un coussin, c'est à dire l'élément isolant en dessous du toit. Je rendais hier visite à Stéphane, menuiser local très talentueux par ailleurs, qui a aimablement réalisé pour moi 4 planchettes de douglas aux bonnes dimensions en recoupant quelques chutes qu'il avait à l'atelier.
J'ai monté le coussin aujourd'hui, y ai agrafé une grille inox pour le dessous, ajouté deux barrettes sur le dessus afin d'assurer une bonne ventilation et ai rempli l'ensemble de branchettes de pin et de laine. Ainsi complétée, Lagertha a pris place au rucher. Elle accueillera peut-être un essaim de passage, ne sait-on jamais... Ou bien elle servira de point de chute pour l'un de nos essaims actuels, s'il lui venait à l'idée d'essaimer. Le coussin est un élément aux dimensions extérieures 35x35 cm pour 10 cm de hauteur.
Rapide visite aujourd'hui pour prendre quelques nouvelles des colonies. Visite décevante car, contrairement à mes attentes, les constructions de rayons n'ont pas du tout évolué depuis la dernière fois... Les rayons construits ont peut-être légèrement grossis, mais sans que cela ne soit flagrant. Il faut dire que le temps était bien mauvais ces derniers 3 jours, quelques orages, quelques averses et des températures de l'ordre de 12-16 degrés au mieux. J'en conclu que les abeilles ne construisent qu'en beau temps.
Toujours aucun signe de propolisation. Quelques timides perce-oreilles se sont nichés derrière les volets, ils ne semblent déranger personne. Le sirop de dimanche ayant complètement disparu, j'en ai reversé sans grande conviction environ 200 ml dans chaque ruche.
Légère différence entre les ruches: j'ai constaté chez Astrid un petit nombre d'abeilles mortes, moins de 20 au total, sur le plateau et à l'intérieur du nourrisseur. Je ne sais dire si cela peut être précurseur d'un malheur, mais la chose n'a pas lieu chez Ingrid, qui n'avait qu'une seule abeille agonisante sur le plateau. Dans les deux cas la grappe semble toujours populeuse et bien formée, et semble avoir un peu descendu chez Ingrid, peut-être en préparation pour attaquer le segment du bas?
Visite aujourd'hui pour réalimenter les nourrisseurs. Surprise: les constructions de rayons ont démarré!
Les vides que j'avais laissé dans l'élément du haut ont presque complètement disparu, au profit de beaux rayons de cire tout neufs. L'élément du bas n'est pas encore commencé, mais j'imagine que cela ne saurait tarder. En revanche toujours aucun signe de propolisation. Comme d'habitude, le constat est identique sur les deux ruches.
Le sirop que j'avais versé dans les nourrisseurs il y a 3 jours a complètement disparu. J'ai réalimenté chaque ruche avec cette fois 300 ml de sirop 50/50. Avec un peu de chance ce sera le dernier nourrissement, le temps doit s'améliorer d'ici la fin de la semaine, ce qui permettrait aux avettes de devenir autonomes pour la suite.
Ce jour, première visite des ruches, avec pour objectif principal un apport de sirop. Lors de l'installation des nourrisseurs, j'avais déposé quelques morceaux de rayons partiellement remplis de nectar afin que les abeilles puissent les vider. Je me rends compte que c'était une action bien naïve: les abeilles n'ont pas vidé le nectar, au contraire elles en ont apporté davantage... Elles ont également réparé les rayons que j'avais déposé en vrac, les ont soudé entre eux et les ont solidarisé avec les parois du nourrisseur. Constat identique sur les deux ruches. Voilà une belle démonstration d’ingénierie, même si elle va à contre-sens de ce que j'avais souhaité.
J'ai vidé les nourrisseurs et les ai alimenté avec 150 ml de sirop 50/50 dans chaque ruche. Ma "recette" de sirop:
Versez 2 verres et demi de sucre blond dans une petite casserole, ajoutez 2 verres d'eau, mélangez à petit feu jusqu'à dissolution complète des cristaux de sucre. Servez légèrement tiède.
Les deux colonies forment chacune une grappe de belle taille, j'en déduis que les abeilles se portent bien. Il n'y a en revanche aucune construction de rayons. Je m'attendais également à ce que les abeilles propolisent les fentes entre les éléments ainsi que les pourtours des vitres, mais il n'en est rien pour le moment.
J'ai profité de l'occasion pour amarrer les deux ruches aux gabions avec des sangles. La météo s'annonce venteuse, mieux vaut prévenir que guérir. J'ai également rempli les coussins des ruches (que j'avais laissé vides lors de l'installation) en y plaçant environ 3-4 cm de branchettes de pins et complétant le reste avec de la laine brute de mouton.
Les ruches sont désormais installées, avec l'aide inestimable de Jean, qui a réalisé le transvasement des essaims avec beaucoup d'habilité. J'ai posé les ruches sur des gabions de 40cm afin d'éviter que nos moutons les renversent en s'y frottant. Les ruches sont orientées est-sud-est de manière à ce que les premiers rayons de soleil réveillent les abeilles. Elles sont protégées du vent du nord par notre grange, et couvertes par des arbustes au sud ("Le plus grand ennemi de l'abeille, c'est le soleil de midi", écrivait il y a 100 ans Émile Warré).
Le mauvais temps est annoncé pour quelques jours. Suivant le conseil commun de Jean et de l'Abbé, j'ai placé un nourrisseur dans chaque ruche, afin de pouvoir les alimenter en sirop. Dans l'immédiat, je n'ai pas versé de sirop mais disposé quelques rayons cassés dans les nourrisseurs, afin de permettre aux abeilles de récupérer les quelques provisions qui s'y trouvaient encore.