Ingrid: plus (trop) d'inquiétudes

rédigé le mercredi, 7 juillet 2021

Visite des ruches hier soir. Pour rappel, aucun nourrissement n'a été administré depuis le 27 juin. La météo n'a pas été exceptionnelle depuis, mais il y a eu tout de même beaucoup d'éclaircies entre les épisodes de pluie, et un vent très modéré. Le sureau est en fleurs, et le tilleul va arriver, suivi des ronces d'un jour à l'autre.

Astrid n'a pas évolué, ni en bien ni en mal: toujours une petite vingtaine de cadavres sur la grille, une grappe d'abeilles plutôt active dans l'élément du haut et aucune construction dans l'élément du bas.

Ingrid, en revanche, est largement plus dynamique: la grappe est bien descendue et construit avec entrain un nouveau rayon dans l'élément du bas. Je ne l'avais pas remarqué avant, mais elle a aussi complété entre-temps un troisième (et dernier) rayon dans l'élément du haut. Sur la grille, je n'ai trouvé qu'une seule abeille agonisante, signe que les nettoyeuses font un travail efficace. La colonie semble bien partie. Par précaution, je lui ai ajouté un troisième élément par le bas. Je ne me fais guère d'illusions, cet élément ne sera pas construit cette année. Il servira de vide sanitaire durant l'hiver et permettra à la colonie de démarrer les constructions au printemps 2022 sans attendre que je leur donne un étage, ce qui pourrait potentiellement éviter un essaimage. Il y a toujours beaucoup d'humidité dans le toit, au point qu'une limace s'y soit installée.

Je ne sais expliquer la différence de comportement entre les deux colonies. Elles vivent dans des ruches identiques, à un mètre l'une de l'autre. Ingrid me semble avoir suffisamment bien démarré pour la laisser désormais tranquille. Astrid est très moyenne en comparaison, je vais lui installer un nourrisseur d'entrée avec un verre de sirop, peut-être a-t-elle besoin davantage de stimulation.

Propolisation en cours

rédigé le vendredi, 2 juillet 2021

Il fait beau depuis deux jours, bien que cela ne durera guère d'après les prévisions. J'ai de nouveau enlevé les nourrisseurs. Lorsque le mauvais temps reviendra, j'installerai des nourrisseurs d'entrée que j'ai acheté entre temps. Les deux ruches ont consommé (ou stocké en rayon) l'intégralité du sirop que j'avais placé le week-end dernier, à savoir 500g chacune.

Toujours pas de nouvelles constructions, mais peut-être cela va-t-il évoluer si le beau temps se maintient un peu. Les butineuses rentrent de jolies pelotes de pollen en permanence et les grappes sont bien populeuses - l'élevage de couvain doit battre sont plein. Le chantier "isolation" à évolué également: de nombreuses traces de propolisation sont visibles autour des vitres, entre les corps, dans les nourrisseurs, sur la grille à propolis... Il se passe des choses. Sur les deux ruches j'ai remarqué de la buée derrière la vitre du segment bas, et une forte condensation sous le toit. La buée n'a sans doute rien d'anormal, dans la mesure où il s'agit d'un volume qui n'est pas encore occupé par la grappe, d'autant que ma visite était plutôt matinale. Je suis moins confiant sur la condensation sous toiture, qui risque d’entraîner des moisissures à moyen terme. Je vais prochainement réaliser une ouverture grillagée dans les toits afin d'améliorer la ventilation.

Image bucolique de fin de journée

rédigé le dimanche, 27 juin 2021

L'avette butine une fleur de trèfle en profitant d'une brève éclaircie en cette fin d'après-midi. Ses corbeilles de pollen sont bien visibles, signe d'une récolte réussie et d'un travail acharné malgré une météo compliquée - son butin n'en est que plus précieux. Émile Warré, poète à ses heures perdues, écrivait il y a un siècle "n’oublions pas que le confort détruit les races, que l’effort, comme l’a dit Pourrat, est la condition de la vie, la difficulté son climat".

Bilan positif et machine arrière sur le nourrissement

rédigé le dimanche, 27 juin 2021

C'est en étudiant les écrits de l'abbé hier soir que je me suis rendu compte avoir retiré les nourrisseurs bien trop vite. Extrait ci-bas.

"Dans le cours de l’été, on pourra avoir l’occasion de récupérer des petits essaims. Ces essaims devront être nourris tous les jours où il n'y aura pas de miellée et à raison de 100 grammes de sirop par jour. (...) Car il importe que ces essaims aient, à l’automne, deux hausses complètement bâties. À l’automne les provisions pourront être complétées. Les rayons ne pourraient plus être bâtis."

La conclusion semble simple: la construction des rayons est la priorité absolue du moment, et pour construire, les abeilles ont besoin d'apports de nectar ou, si la météo fait défaut, de sirop. Étant donné le temps très moyen de ce début d'été, j'ai replacé les deux nourrisseurs aujourd'hui et les ai alimenté avec 0.5 l. de sirop chacun. Des éclaircies sont annoncées en fin de semaine, il s'agira de refaire un point à ce moment là.

Je me rends compte également que mes nourrisseurs sont assez peu adaptés pour la tâche. Il s'agit de nourrisseurs qui se placent au-dessus de la grappe, comme une hausse. Ces nourrisseurs sont à priori bien pour du nourrissement d'hiver car ils permettent de nourrir rapidement et en grande quantité, sans demander aux abeilles de descendre, mais en été je pense qu'un nourrisseur d'entrée serait plus intéressant, puisqu'il permettrait d'alimenter les ruches quotidiennement en fonction de la météo, et sans nécessiter d'ouvrir la ruche à chaque fois.

Jean est passé ce matin rendre visite aux abeilles, ce fut l'occasion de bénéficier de son expérience pour inspecter ensemble les cadres. Le bilan est très positif: les ruches disposent de couvain operculé, de quelques réserves de pollen et nectar, de larves et de cellules avec œufs fraîchement pondus. Astrid reste plus anémique que Ingrid, mais sans que cela ne soit alarmant. Il reste à espérer que le nourrissement incitera les cirières à construire, malgré une météo déplaisante.

État des lieux mitigé

rédigé le samedi, 26 juin 2021

Le temps est passablement beau depuis deux jours: pas de pluie, peu de vent et une température en journée de l'ordre de 18-20 degrés. La pluie doit revenir demain, j'ai donc profité de cette dernière après-midi potable afin de retirer les nourrisseurs. Les essaims sont installés depuis maintenant 12 jours, ont reçu chacun un total d’environ 600 à 700 g. de sirop et devraient, je l’espère, pouvoir fonctionner désormais de façon autonome.

Astrid ne semble pas en pleine forme, il y a toujours quelques abeilles agonisantes çà et là, mais les cadavres ne s'empilent pas ce qui me fait penser que l'essaim, bien que faible, n'est pas encore mourant. Je n'ai observé aucune construction nouvelle. En retirant le nourrisseur, j'ai jeté un œil furtif au dessus de la grappe: les abeilles sont plutôt vives, mais je n'ai constaté qu'une seule cellule operculée, une cellule de mâle. Il s'agit d'une observation très superficielle bien sûr, puisque basée uniquement sur la partie haute et visible de la grappe, je n'ai pas inspecté les cadres ne voulant pas déranger davantage les ouvrières.

Ingrid présente un tableau plus optimiste. Je n'ai trouvé aucun cadavre, la grappe est bien descendue et travaille actuellement sur les trois cadres que j'avais placé dans l'élément du bas. Une toute petite construction est également apparue. En regardant le dessus de la grappe j'ai noté un grand nombre de cellules operculées: soit de femelles, soit de provision, je ne sais les différencier avec certitude.

Dans les deux ruches, j'ai pu trouver quelques petits signes de propolisation, principalement dans les interstices entre les segments, rien encore sur le pourtour des vitres.

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